vendredi 31 mai 2013

MICHAEL ROTHER


Michael Rother (né le 2 septembre 1950 à Hambourg) est un compositeur de musique expérimentale allemand, et une des figures majeures du mouvement « krautrock »

Rother fait ses études à Munich, Wilmslow (Angleterre), Karachi et Düsseldorf.

En 1965, il joue avec le groupe Spirits of Sound, en compagnie de Wolfgang Flür (membre de Kraftwerk de 1973 à 1987).

En 1971, il est co-fondateur avec Klaus Dinger du légendaire groupe Neu! Tous deux font brièvement partie de Kraftwerk à la même époque, avec Florian Schneider mais sans Ralf Hütter.

En 1973, il rejoint Hans-Joachim Roedelius et Dieter Moebius (tous deux membres de Cluster) pour fonder Harmonia. Harmonia sort deux albums (en 1974 et 1975). Brian Eno rejoint également le groupe en 1976, et un enregistrement de l'époque est publié vingt ans plus tard en 1997 sous le nom « Tracks and Traces ».

À partir de la fin des années ‘70, Michael Rother sort des albums sous son propre nom : « Flammended Herzen » (1977), « Sterntaler » (1978) et « Katzenmusik » (1979) ; « Jaki Liebezeit » (Can) y tient les percussions.

Dans les années 1980, il publie « Fernwarme » (1982), « Lust » (1983), "Süssherz und Tiefenschaerfe » (1985) et « Traumreisen » (1987). 

Rother récupère les droits de ces albums à la fin des années 1990 et les republie en CD avec des pistes supplémentaires, le plus souvent des remixes. À la même époque, il sort un album « best of », « Radio », et un album original, « Esperanza » (1996).

Le 1er juillet 2007, Michael Rother rejoint les Red Hot Chili Peppers sur scène à Hambourg pour une jam session de 25 minutes, devant 35 000 spectateurs. En novembre 2007, retravaille avec Dieter Moebius, (sous le nom « Rother & Moebius »). Les membres d'Harmonia se réunissent d’ailleurs en novembre de 2007 pour la première fois depuis 1976, à la Haus der Weltkulturen de Berlin, et pour quelques festivals en 2008...

Le style personnel, unique de Michael Rother est ni plus ni moins une « signature ». Le son, le style, de guitare « Rother » est la référence absolue en ce qui concerne l’univers du krautrock et encore, son style minimaliste a influencé les musiciens de la musique d’ambiance, de la musique pour la méditation (new age) et même dans le domaine des bandes sons de films.

Ce guitariste hors-norme est facilement reconnaissable, et on le retrouve présente un peu partout au cours de l’aventure du krautrock, entre autre avec Kraftwerk, Cluster, Neu!, Harmonia... Or, évidemment, la guitare de Michael Rother a contribué à donner un son particulier et une manière de faire particulière à ce genre de musique. Sans doute le guitariste le plus important de la vague krautrock. 


DISCOGRAPHIE :

- Flammende Herzen (1977)
- Sterntaler (1978)
- Katzenmusik (1979)
- Fernwaerme (1982)
- Lust (1983)
- Suessherz und Tiefenschaerfe (1985)
- Traumreisen (1987)
- Radio: Musik von Michael Rother - Singles, 1977–1993" (1993)
- Esperanza (1996)
- Remember (The Great Adventure) (2004)
- Avec NEU!
- Neu! (1972)
- Neu! 2 (1973)
- Neu! '75 (1975)
- Neu! 4 (1995)
- Neu! '72 Live In Dusseldorf (1996)
- Avec HARMONIA
- Musik Von Harmonia (1974)
- Deluxe (1975)
- Tracks & Traces / Harmonia 76 (1997)
- Live 1974 (2007)

ÉCHANTILLONS SONORES
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"Flammende Herzen"
(tiré de l’album "Flammende Herzen" - 1977)

"Karussell"
(tiré de l’album Flammende Herzen - 1977)

"Feuerland"
(tiré de l’album Flammende Herzen - 1977) 

"Fontana di luna"
(à partir de l'album "Sterntaler") 1978

"Katzenmusik KM 10"
(tiré de l’album Katzenmusik – 1979)

"Silberstreif"
(Tirée de l'album "Fernwärme" – 1982)

"Süssherz"
(tiré de l’album "Süssherz Und Tiefenschärfe" - 1985)

jeudi 30 mai 2013

ASMUS TIETCHENS


Asmus Tietchens (né le 3 Février 1947, le Hambourg), qui enregistre également sous les pseudonymes Hematic Sunsets and Club of Rome, est un compositeur allemand de musique d'avant-garde.

Tietchens s’est intéressés à la musique expérimentale et à la musique concrète très jeunes, et a réalisé les premiers enregistrements de ces expériences sonores en 1965 avec des instruments de musique électroniques, synthétiseurs et des boucles de bande.

Dans les années 1970, il rencontre le producteur Okko Bekker, et les deux deviennent aussitôt des complices inséparables.

Peu après’ il est présenté à Peter Baumann du groupe Tangerine Dream qui après avoir entendu un enregistrement de Tietchens lui propose de produire un album. Le résultat a été « Nachtstücke », parut en 1980, un album incontournable de la musique électronique, et expérimentale qu’on peu placer sous le dénominateur d’« electro-kraut ». La musique de Tietchens est associé aussi au mouvement kraütrock (il a participé entre autre au projet Lilienthal), comme elle l’est aussi par ailleurs : à la musique concrète, électro-acoustique, minimaliste, bruitisme, (noise), industrielle, post-punk, etc... 

La plupart de ses premiers enregistrements mettent en vedette une musique synthétisée teinté de trouvailles sonores inusitées. Il est enfin remarqé par un plus large auditoire quand le collectif du Nurse With Wound lui demande de produire un album pour l’étiquette United Dairies, et le présente comme un des pionniers de la musique expérimentale, pour ne pas dire de la musique « singulière ». Cet album, qui paraît en 1984 sera « Formen Letzer Hausmusik », ou il a commence à s’adonner de plus en plus aux collages sonores, de plus en plus abstraits et hétéroclytes.

Asmus Tietchens enseigne l'acoustique à Hambourg depuis 1990.

Tietchens se spécialisa un temps dans des univers sonores abstraits aux motifs irréguliers créant parfois des textures froides, des ambiances biscornues, presque des anomalies maintenues dans le vide. En ce sens la musique de Tietchens se révèle « hors norme ».


Entre autre particularité : la musique de Tietchens s'inspire souvent et fait référence aux textes du philosophe Emil Cioran.

Par la suite, Tietchens change sa manière de faire... Il a plutôt poursuivi son exploration dans les domaines de la «musique absolue» à travers un processus quasi mathématique, des exercices formels rigides, des structures architecturales, toujours en liens étroits avec l’univers de la musique électronique. Dernièrement il a réalisé un album magnifique avec Dieter Moebius, qui s'avère absolument d'actualité, et d'un intérêt certains.

Maintenant, mettons les choses au clair au sujet d’Asmus Tietchens. Il s’agit d’un des plus éminents musiciens de génie! Il a réalisé de très nombreux enregistrements, et il est difficile de cerner le musicien après l’écoute d’un seul disque. Son travaille se présente comme une longue exploration de possibilité et des étapes de recherches et de grand accomplissements. Et de fait, même si ce musicien est trop peu connu, tout comme son œuvre, il faut comprendre ici qu’Asmus Tietchens est certainement un musicien marginal, difficile d’accès, mais proposant des recherches musicales toujours inusités et principalement géniales. Si vous cherchez de la musique qui se démarque, imprévisible, surprenante, inspirante, ne manquez pas de prêter oreille à l’œuvre de ce musicien absolument incomparable.


L’importance considérable de l’œuvre d’Asmus Tietchens méritera qu’on y revienne souvent et plusieurs pages spéciales lui seront consacrées.

Pour de plus amples infos...
Et pour la Discographie...
ÉCHANTILLONS SONORES
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"Falter-lamento"
(tiré de l’album : "Nachtstucke", Egg - 1980)

"Studie Für Klavier"
(tiré de l’album : "Formen Letzter Hausmusik", United Dairies - 1984)

"Studie Über B-A-C-H"
(tiré de l’album : "Formen Letzter Hausmusik", United Dairies - 1984)

"In Die Nacht"
(tiré de l’album : "In Die Nacht" - 1982)

"Ritual der kranken Freude"
(tiré de l’album : "Litia" - 1983)

"Hydrophonie 11"
(tiré de l’album : "Seuchengebiete 2", Syrenia, 1992)

"Teilmenge 33A"
(tiré de l’album : "Teils Teils", Swill Radio - 2008) 

mercredi 29 mai 2013

EDGAR FROESE


Edgar Froese Wilmar (né le 6 Juin 1944) est un artiste allemand, un des pionniers de la musique électronique (associé au rock expérimental), et on l’associe aussi évidement au mouvement krautrock, plus précisément à "l’electro-kraut". 

Edgar Froese est connu également pour avoir fondé le groupe de musique électronique, Tangerine Dream, l’un des plus important de ce genre.

Froese est né à Tilsit (Sovetsk) , en Prusse orientale , au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il a pris des leçons de piano dès l'âge de 12 ans, et a commencé à jouer de la guitare à 15 ans.

Après avoir montré une aptitude précoce pour les arts, Froese s'inscrit à l'Académie des Arts de Berlin-Ouest pour étudier la peinture et la sculpture. 

En 1965, il a formé un groupe appelé « The Ones », qui a jouait du rock psychédélique teinté de R & B. 

Le groupe fut invité à se produire en Espagne, à Cadaquès à la villa de Salvador Dalí, pour un documentaire télévisé surréaliste sur Dali (par Dali), qui s’y présente comme un "excentrique" symboliquement entouré de la nouvelle génération "hippie".

















La rencontre entre Froese avec Dalí sera déterminante autant qu’inspirante, et incitera Froese à poursuivre dans une direction expérimentale avec sa musique. En 1967, à la suite de cette rencontre anecdotique marquante, les « The Ones » se séparent après avoir publié un seul et unique single ("Lady Greengrass" / "Love of Mine").

Après son retour à Berlin, Froese commence à recruter des musiciens pour une nouvelle formation, et il est à la recherche de musiciens ouverts d’esprit, et prêt à explorer de nouveaux horizons. Cette formation se fera peu à peu et deviendra le "Tangerine Dream".

À cause du nom du groupe, on a souvent associé leur musique aux drogues et trips psychédéliques...

Mais Edgar Froese a déclaré lui-même être un non-fumeur, n’avoir jamais été un utilisateur de drogue, est anti-alcoolique, n’a jamais composé sous l’effet de substances et est végétarien.


L’œuvre de Froese est très étendu. Il a exploré plusieurs avenues. Avec le Tangerine Dream il a créé des œuvres remarquables, qui ont marqué profondément l’histoire de la musique électronique. Tangerine Dream eut une grande popularité, même auprès des adeptes de jazz, de rock ou de musique psychédélique... L’œuvre solo de Froese quant à elle est plus sobre, plus personnelle mais non moins importante.

Du point de vue des recherches et nombreux enregistrements qu’il fit dans le domaine de la musique plus spécifiquement « électronique », et musique planante (ambient). Et Edgar Froese, en ce sens est un artiste incontournable et un pionnier innovateur du mouvement "electro-kraut" avec les Klaus Schulze, Kraftwerk...

Les albums que Froese a réalisé dans les années ’70 sont de petit chef-d’œuvre de musique électronique, et mérite autant d’attention que ne le mérite le Tangerine Dream. Entre autre, l’album "Epsilon in Malaisian Pale" (1975), un des summums atteint par Froese au cours de sa fructueuse carrière.


DISCOGRAPHIE (EN SOLO) :

- Aqua (1974)
- Epsilon dans Malaysian Pale (1975)
- Macula Transfer (1976)
- Age (1978)
- Stuntman (1979)
- Electronic Dreams (circa. 1980) compilation
- 1974-1979 Solo (1981) compilation incluant des remixes et une nouvelle piste avec le même titre comme une pièce ancienne, identifié comme un ré-enregistrement, mais complètement différent
- Kamikaze 1989 (1982) bande sonore pour le film mettant en vedette allemand Rainer Werner Fassbinder
- Pinnacles (1983)
- Au-delà de la tempête (1995) double CD semi-compilation 
- Introduction à l'autoroute Ambient (2003) compilation
- Ambient Highway, Vol. 1 à 4 (2003) semi-compilations
- Dalinetopia (2004)
- Age (2005) partiellement ré-enregistré, la version remixée de l'album 1978
- Epsilon dans Malaysian Pale (2005), partiellement ré-enregistré, la version remixée de l'album 1975
- Stuntman (2005), partiellement ré-enregistré, la version remixée de l'album 1979
- Aqua (2005), partiellement ré-enregistré, la version remixée de l'album 1974
- Transfert Macula (2005), partiellement ré-enregistré, la version remixée de l'album 1976
- Pinnacles (2005) partiellement ré-enregistré, la version de l'album remixé 1983, sans le dernier 1/3 de l'original
- Light Years orange (2005) double CD semi-compilation avec des pistes nouvelles et remixé
- Solo 1974-1983 (2012) compilation comprenant quelques versions alternatives

Voir aussi : TANGERINE DREAM

Pour de plus amples informations :


ÉCHANTILLONS SONORES
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"Epsilon in Malaisian Pale" (1975)
(album complet)

"Macula Transfer" (1976)
(album complet)

"Stuntman" (1979)
(album complet)

vendredi 24 mai 2013

GAM


GAM est un trio fondé en 1973 par Günter Schickert (Guitar, Vocals, Trumpet); Axel Struck (Guitar, Vocals); Michael Leske (Drums, Percussion).

Ils ont produit seulement 2 albums (officiels) et on les compte parmi les meilleurs albums krautrock et définitivement GAM est un groupe culte.

DISCOGRAPHIE :
- GAM (1976)
- Eiszeit (1978)

ÉCHANTILLONS SONORES
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"Sepp Oben Ich Unten"

"Mich Nicht Verlass"

"Ich Bin Ein Teil"

"Wilderness"

jeudi 23 mai 2013

GÜNTER SCHICKERT


Musicien allemand né le 25 Avril 1949. Il a appris à jouer de la trompette en 1962, mais il apprit lui-même la guitare vers 1967, et en a fait son instrument principal, sinon son "instrument de prédilection".

En 1971, il a commencé à jouer du free jazz, puis en 1973, a fait ses premières séances de guitare solo.

En 1973-74, Schickert fonde le GAM en trio avec le guitariste Axel Struck et percussionniste Michael Aleska. Schickert se place à la guitare, chant et trompette. Cette formation inusitée s’adonnait à une sorte de space rock au tendances « free-jazz ».

GAM a enregistré quelques jam sessions en 1976, qui ont finalement été diffusé sur cassette seulement en 1986, et intitulé "Gam 1976" et un album inédit appelé "Eiszeit" en 1978.

Il a également servi en tant que roadie pour Klaus Schulze, et parfois joué en live avec lui...

Bien que son nom soit à peine visible parmi l’intelligentsia du Krautrock, Gunter Schickert est directement impliqué dans ce mouvement, et y figure comme un innovateur et l’un des pionniers. En ce qui a trait au genre krautrock, le style de guitare de Schickert est une référence incontournable.

Avec Achim Reichel (le plus connu), Gunter Schickert se révèle pour être un artiste important de ce mouvement. Sa manière de jouer la guitare et d’en traiter le son, a peu de reports avec ce qui se fait dans le rock ou le progressif. Son style a fortement influencé les musiciens du genre krautrock. Schickert amène une nouvelle dimension avec sa guitare en écho, les notes répétées, la trame minimaliste, les textures des sonorités multicouches qui amène l'instrument à s’exprimer tout à fait hors de l'ordinaire.

Schickert était actif pendant la majeure partie des années 60 sur la scène jazz de Berlin, mais il a fallu attendre 1974 pour que son premier album, "Samtvogel", paraisse, un disque auto-produit par Schickert à petit tirage. L'album était unique en son genre pour l’époque a été rapidement récupéré et réédité par le légendaire label Brain. "Samtvogel" est un véritable petit chef-d’œuvre, tous genres confondus.


Schickert mettra un peu de temps à faire paraître un 2ème album. Überfällig, sortira en 1979 sur Sky Records, cette fois avec Charles Heuer à la batterie.

À cette époque Schickert a également crée la musique pour une compagnie de théâtre, et même se produira en direct sur ​​scène dans quelques-unes des productions. C’est l’époque de son troisième album "Kinder In Der Wildnis" (Kinder der Wildnis a paru seulement en 1993, une première fois sur cassette et fut édité mais remanié pour un CD parut en 1995). Dans cette période Schickert a aussi participé à deux autres enregistrements, "No Zen Orchestra" et "Ziguri Ego Zoo", entre autre, en collaboration avec le "Dada vrac Vacarme" et le "Zigotos Zoo".

Il faut attendre 1995 pour voir paraître son 4ème album, "Somnambul", une sorte d’album autobiographique avec Schickert à la guitare, bandes, voix, percussions et trompette. Vient ensuite "Mauerharfe", compilation d’enregistrements réalisés entre 1989 et 2001. L’album paraît seulement en 2009.

En 2012 Schickert récidive et nous surprend encore avec "HaHeHiHo" et 2013 paraît "Le Schulze-Schickert session", qui fait une superbe rétrospective du travail de ces deux pionniers du krautrock.

Bien que les enregistrements de Schickert souffrent d’une mauvaise distribution et sont rares et difficiles à trouver, (surtout les albums des débuts "Samtvogel" et "Überfällig"), le mélomane averti leurs réserve une place de choix dans leur discothèque. Du reste, Günter Schickert est un créateur innovateur qui mérite plus d'attention.


DISCOGRAPHIE :

- Samtvogel 1974
- Überfällig 1979
- Kinder In Der Wildnis 1983
- Somnambul 1995
- Mauerharfe 1989 – 2009
- HaHeHiHo 2012
- Le Schulze-Schickert session 2013

ÉCHANTILLONS SONORES
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"Apricot brandy"
(tiré de l’album Samtvogel 1974)

"Überfällig"  (1979)
(Side B)

Le Schulze-Schickert Session
(Klaus Schulze & Günter Schickert)

dimanche 19 mai 2013

CODE III


Code III n'était pas vraiment un band en tant que tel. Les musiciens qui ont participé à ce projet, ce seul album légendaire, n’étaient certainement pas des instrumentistes virtuoses. Code III est un groupe qui s’est improvisé, entre autre dans le but de réaliser des enregistrements présentant des caractéristiques sonores étonnantes, cela afin de tester et promouvoir un tout nouveau système d'enregistrement dit de "Kunstkopf"

Principalement, les musiciens composant Code III étaient un duo formé de l’ingénieur de studio berlinois Manfred Schunke et le multi-instrumentiste américain Ed Key.

Ces sessions d’enregistrement sont devenu un projet de disque. Code III était né. Ils décidèrent de réaliser ce disque autour d’une thématique, annoncé par le titre "The Planet of Man", et illustrée par la pochette ; à savoir : La Terre et L’humanité...

À partir du vide, un vent, un sifflement, une musique, et le début de la Vie , et la Naissance de l’humanité... Une représentation sonore de l'histoire de la Terre... De la domination de la planète par l'homme, sons futuristes, sons cosmiques, battements de cœurs, réflexion sur la vie et la mort, et finalement retour au néant...

Un mélange de musique concrète, électronique, psychédélique, atmosphériques, abstraite, surréaliste, expérimentale, avec une utilisation voix trafiquées, bizarroïdes, et d’effets spéciaux, et d’instruments hétéroclites, etc... percussions ethniques, clin d’œil au folklore trippy au space-rock... Avec en prime Klaus Schulze à la batterie et aux percussions!

Tout cela a réussi à donner un album remarquable et unique en son genre. "Planet Of Man" de Code III est très certainement un incontournable pour les mordus de "krautrock" et de musique "expérimentale".

Difficile de trouver une comparaison pour cet album vraiment hors norme, (le seul de ce groupe mystérieux). Mais on y trouve des apparentées avec le groupe Faust. On y décèle aussi une influence de "2001 l'odyssée de l'espace", musique de Gyorgy Ligeti. Certains passages peuvent faire penser à SAND, parfois aussi à DOM.

Code III explore des avenues inusitées, et pour l’époque (1974), mis dans son contexte, cet album était une perle rare! Il s’agissait vraiment de "quelque chose d’insolite". Cet album a d’abord suscité de l’intérêt par sa singularité, mais aussi il est devenu un modèle pour plusieurs groupes à venir de la scène industrielle comme This Heat, Throbbing Gristle, Nurse with Wound, Coil, Hertz Hybrides, Animal Collective, Meer Staal, Mnemonist/Biota, NON, Einstürzende Neubaüten, et des bands de d’autres horizons comme Sun City Girls, the Residents, Tuxedomoon, Legendary Pink Dots, Zukanican... 

"Planet Of Man" de Code III est un album qui a nécessairement marqué plusieurs musiciens. Cet album est une réelle invitation au voyage, une invitation à l’exploration de zones en marge, une incitation à l’expression libre... Cela dit, cet album est un "must".

Musiciens ayant réalisé Planet Of Man : Manfred Schunke (instruments, effets électroniques, des sons, des voix), Ed Key (chant, instruments), + Marie-clé (chant), Aparna Chakravarti (chant, Tamboura, harmonium), Klaus Schulze (batterie).

DISCOGRAPHIE :
- 1974 : Planet Of Man

Il existe deux versions de cet enregistrement historique, légendaire ; l’une d’une durée de 50 minutes (matrix AII/B) et l’autre de 39 minutes (matrix AIV/BIV).

CODE III : "Planet Of Man" (1974) 
(Album complet)

vendredi 17 mai 2013

TRIUMVIRAT


Triumvirat est un groupe de rock progressif allemand fondé en 1969 à Cologne et qui devint durant les années 1970 une figure marquante de l'Eurock, le rock progressif d'Europe continental. Étant donné son origine allemande, et l’époque de son activité, le groupe est parfois associé (à tord) au mouvement krautrock. 

Les groupes The Nice et Emerson, Lake & Palmer influencèrent fortement la musique de Triumvirat au point que le groupe incorpora certains morceaux de Nice et d'ELP dans leur répertoire (Rondo...). 

Au sommet de sa gloire au milieu des années 1970, Triumvirat était souvent considéré comme l'"Emerson, Lake & Palmer allemand" ou le "clone d'ELP" : ceci était dû à la virtuosité de Jürgen Fritz aux claviers et aux synthétiseurs... 

La comparaison avec Emerson, Lake & Palmer devint franchement amusante lorsque Triumvirat fut rejoint par le chanteur britannique... Barry Palmer ! 

Le groupe était initialement un trio, d'où le nom de "Triumvirat" : Jürgen Fritz (claviers), Werner " Dick " Frangenberg (basse), Hans Bathelt (batterie).

Hans-Jurgen Fritz aura été le seul membre original à être présent tout au long de la carrière du groupe. 

Dick Frangenberg, alors étudiant en mathématique, quitta le groupe dès 1970 (soit bien avant le premier album) et fut remplacé par Hans Pape. 

Pape quitta le groupe en 1973 durant l'enregistrement de l'album "Illusions on a Double Dimple", suite à son mariage. 

Il fut remplacé par le guitariste et chanteur Helmut Köllen qui quitta Triumvirat en 1975, après l'album "Spartacus", pour entamer une carrière solo.

Le départ de Köllen fut compensé par le retour du premier bassiste du groupe, Werner "Dick" Frangenberg, ainsi que par le recrutement du chanteur britannique Barry Palmer mais ce lineup ne tint pas la distance et vola en éclat après un seul album, "Old Loves Die Hard". 

Köllen revint : il fit la connaissance de Barry Palmer et réussit à convaincre les membres du groupe de le réintégrer dans Triumvirat. 

Le 3 mai 1977, Köllen décéda suite à un empoisonnement au monoxide de carbone alors qu'il écoutait la cassette de son dernier album dans sa voiture. 

En 1977, le batteur et parolier Hans Bathelt quitta le groupe, insatisfait par le chemin plus commercial pris par le leader et claviériste Jürgen Fritz. 

Sur le dernier album, "Russian Roulette", Fritz fit appel à des musiciens de studio renommés, comme Jeff Porcaro à la batterie et Steve Lukather à la guitare, pour un disque qui n'avait plus grand chose à voir avec la formation originale, un peu à l'image du Genesis de Phil Collins.


DISCOGRAPHIE : 

- Mediterranean Tales (1972)
- Illusions on a Double Dimple (1974)
- Spartacus (1975)
- Old Loves Die Hard (1976)
- Pompeii (1977)
- À La Carte (1978)
- Russian Roulette (1980)

ÉCHANTILLONS SONORES
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"Mediterranean Tales  - Across the Waters" (1972)
[Album complet]

"Spartacus" (1975)
[Album complet]

"Old Loves Die Hard" (1976) 
 [Album complet]

"Pompeii"  (1977)
 [Album complet]

DZYAN


Dzyan est l'un des joyaux les plus obscurs et génial de la scène Krautrock du début des années 70. Dzyan s’est formée en la ville de Mannheim dans le sud de l'Allemagne.

Leur musique est un judicieux mélange d’éléments : rock, jazz improvisé, musique électronique et musique ethnique d'Asie, le tout amalguamé de façon créative. Ce qui en fait aussi un groupe au son et au genre à fait unique.

Leur nom tiré du livre indien de la création, "Le Livre de Dzyan", indique leur intérêt pour les mystères et l’exploration.

Initialement le groupe était constitué de Jochen Leuschner, Dieter Kramer, Gerd Ehrmann, Reinhard Karwatky, et Ludwig Baum, qui s’étaient réunis en Janvier 1972 pour faire un projet studio.

En Avril 1972, leur premier album éponyme est enregistré et paraît aussitôt sur le label Aronda.

Après l’enregistrement de cet album, Kramer et Baum quittent le groupe. Le mois suivant, Eddy Marron et Lothar Scharf prennent la relève et les remplacent au sein de la formation. La même année en novembre 1972, c’est aux tours de Leuschner et Ehrmann de quitter le groupe.

Dès le début de 1973, Dzyan a été épurée et ramené au trio « Eddy Marron, Reinhard Karwatky, Peter Giger (ce dernier remplaçant Scharf à la batterie.


Cette version nouvelle remaniée, et toute-instrumentale de Dzyan, nous proposera une musique encore d’avantage affinée. Plus recherché, moins "progressif", plus près du jazz et de la musique asiatique.

Avec cette nouvelle formation Dzyan est entre dans les studios de Dieter Dierks et enregistre l'album « Time Machine », qui est sorti en Novembre 1973 sur l’étiquette Bacillus.

L'année suivante, Giger doit quitter le groupe pendant plusieurs mois car il travaille aussi comme musicien de session pour ECM et part également en tournée avec Eberhard Weber.

Alors qu'il était parti, c’est Mark Hellmann qui se joint au groupe et qui l’invite à explorer de nouvelles avenues. Cette fois Dzyan utilisera un large éventail d'instruments acoustiques et il se permettra de plonger encore plus loin dans la musique ethnique et expérimentale. Il en résulte l’album, « Electric Silence ».

À la fin de 1974, avec le départ du dernier membre original restant, Karwatky, Dzyan met fin à ses activités.

En 2001, les anciens membres de Dzyan concoctent un nouvel album, avec l’idée de faire un clin d’œil à leur carrière ; mais aussi et surtout, encore une fois Dzyan rend hommage à la musique ethnique et particulièrement à la musique asiatique...

DISCOGRAPHIE :
1972 : Dzyan
1973 : Time Machine
1975 : Electric Silence
2001 : Dzyan Iludhra

ÉCHANTILLONS SONORES
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"Dzyan" (1972)
(Album Complet)

"Time Machine" (1973)
(Album Complet)

"Electric Silence" (1975)
(Album Complet)

jeudi 16 mai 2013

RUPHUS ZUPHALL


Rufus Zuphall est un groupe de rock progressif Allemand, associé au mouvement krautrock, et parfois au rock psychédélique.

Le groupe à été formé en 1969 par Günter Krause (guitare, chant), Helmut Lieblang (basse), Klaus Drams (flûte) et Udo Dahmen (batterie).

La musique de Rufus Zuphall est comparable au rock British, avec des soupçons de Folk, de Blues, de Rock, des touches jazz, des éléments psychédéliques et des éléments classiques. Cette osmose entre genres, cette palette de styles, donne à Rufus Zuphall son propre style et sa sonorité. Une particularité de ce groupe, soi-disant Krautrock est l'utilisation de la flûte, ce qui lui valu parfois d’être comparer souvent avec le groupe anglais Jethro Tull.

Rufus a initialement réalisés ses premières tournées dans les Pays-Bas et en Belgique, où la tournée trouve son apogée au Festival de Jazz Bilzen en 1970 devant pas moins de 30.000 spectateurs où se sont aussi produit des musiciens tels que Black Sabbath ou Cat Stevens...

En Décembre 1970, Rufus sortait aussi leur premier LP "Weiß der Teufel" ("Le diable blanc"). La chanson-titre de plus de 17 minutes de longueur fut bientôt considérée comme un des classiques du genre.

Malgré les mauvaises conditions de vente, l'album a été un succès commercial. Ils produisent aussi un 7’ qui aura beaucoup de succès, "Walpurgisnacht/Spanferkel" et qui est coupable d’avoir fait associer le Ruphus au mouvement krautrock.

Sur le deuxième album LP "Phallobst", la palette des instruments a été élargie. En plus de la flûte encore importante, on y a ajouté orgue, Mellotron, guitare 12 cordes. Les pièces musicales s’avèrent capable d’être rock pure et dure, sinon mélodiques et suaves. Globalement, le deuxième album a eu droit a de meilleurs arrangements et une meilleure production que ces prédécesseurs.

Durant la réalisation de leur troisième album prévu, "Avalon", et avant que l’album ne soit terminé, les musiciens ont décidé de se séparer, et prévoyaient chacun faire leurs carrières en solo. (Pour des raisons musicales et personnelles). Les enregistrements sont arrêtés au milieu du projet, et la sortie de l’album est donc alors comprise.

Cette moitié d’album, (surnommé l’album inachevé), est alors finalement apparu 20 ans plus tard sous le titre "Avalon And On", complété, avec des enregistrements live de 1970 et 1971.

Après la séparation du groupe, Udo Dahmen et Manfred Spangenberg ont essayé avec un nouveau guitariste et un nouveau flûtiste de garder le groupe en vie, mais ce fut peine perdue, de sorte qu’après cette tentative Rufus Zuphall est finalement officiellement dissous en 1973.

En 1999, les anciens membres ont décidé de tenter une réunification avec les membres originaux.

En 2000, Rufus Zuphall lance le CD "Colder Than Hell – live" et enfin, en 2007 un autre CD d’enregistrements live, "Outside the Gates of Eden". Ce dernier est un enregistrement live réalisé au "Spirit of 66" du club de Verviers/Belgique.

Ruphus Zuphall ne peut pas être classé directement dans le genre krautrock, même si c’est un style avec lequel il a fleurté. En vérité, Ruphus s’est attiré autant de fans chez les adeptes de rock progressif, de jazz, de folk rock ou de krautrock... Pour le krautrock, on s'en remettra surtout à la période 1970-71.

DISCOGRAPHIE :

1970: Weiß der Teufel
1970: Walpurgisnacht / Spanferkel (7")
1971: Phallobst
1994: Avalon and on
2000: Colder Than Hell (live)
2007: Outside the Gates of Eden (live)

ÉCHANTILLONS SONORES
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"Weiss Der Teufel" 1970
(album complet)

"Phallobst" 1971
(album complet)